Né Innocent à Kigali en 1983 et baptisé Jean-Paul par le couple de lesbiennes quinquagénaires qui l’a adopté à la Hulpe un an plus tard, Inno JP a une histoire qu’il serait improbable d’inventer.
Celui qui se définit aujourd’hui comme « le Barack Obama du gazon maudit » raconte son enfance dans un milieu très monochrome quand il était son seul ami noir, son inclinaison pathologique au retard (qui n’est pas de nature à torpiller les clichés) et son cul concave « de blanc » qu’il est occupé d’attraper.
Grâce à sa qualité d’écriture rare et son aisance rythmique, Inno JP déconstruit l’air de ne pas y toucher nos fâcheux réflexes néocolonialistes avec son humour irrésistible à déboulonner des statues.
Ne riez pas, ses talons peuvent faire mal ! Ma Bimbosophie, c’est plus qu’un one-woman-show. C’est du cabaret. C’est un pamphlet. C’est un miroir réfléchissant.
Après six saisons passées sur France Inter à collecter les droits d’auteur, Guillermo Guiz dresse, dans ce troisième spectacle, un bilan mitigé de ce qui